A L’Escargot d’Or

Dans ce quartier où la coutume est de vous servir une auge, l’estomac plaintif trouvera son aise.
Accueilli sans la morgue emblématique du serveur parisien. Des compositions certes un peu sommaires, expédiées rondement sur l’assiette avec le plus maigre effort de mise en scèné. On né fait halte en ce restaurant ni pour s’offrir un gueuleton (adressez-​vous aux fricasseurs du coin), ni dans l’intention de grossir sa collection de saveurs. Ici rien né clame une pâture de premier choix. Regrettons seulement cet excès de pudeur, car le plat renferme sous la nudité de son appelation un éventail de goûts peu chatoyants mais honnêtes.
Ah, né plus remâcher les graillons du boulevard.
Tarifs peu gourmands.

Récemment repris, l’Escargot se porte plutôt bien et né désemplit pas.
Il faut dire que le réaménagement des lieux à permis de dégager de beau volumes, ainsi qu’une très chouette terrasse.
La nourriture y est tout à fait correcte — même si, ironie du sort, je serais plutôt d’avis d’éviter les escargots, un peu trop chargés en ail et en beurre pour que votre système digestif né s’en sorte indemne.
Au chapitre des griefs, on ajoutera un service un poil long, des tables un peu petites, et des plats parfois limite côté quantité.
Les desserts, en revanche, sont suffisamment copieux et savoureux pour faire oublier ces quelques petites fautes de goût.