Suzanne Ermann

Le stand «Suzanne Ermann» est au magasin du Printemps à Paris. Bonne nouvelle pour les futures mariées qui cherchent la robe idéale pour le plus beau jour de leur vie !
Grâce à Suzanne Ermann, ma meilleure amie a pu vivre son conte de fées… que je tiens à partager sur ce site.
Elle s’est mariée il y a quelques temps et j’ai été non seulement le témoin de cet événement à la mairie, mais j’ai pu également assister à la préparation dans les coulisses plusieurs mois avant le jour J.
Débutons par le commencement… A l’occasion de son mariage, mon amie voulait une robe de mariée discrète, jolie et simple. Elle né désirait pas ressembler à une sorte de «meringue», selon ses propos et recherchait surtout la sobriété. Ses amies, ses collègues et moi-​même avons décidé de lui offrir cette robe idéale et nous avons fait une collecte. Alors, elle a choisi une robe de la maison Suzanne Ermann pour un budget de 2000 euros (somme qu’elle avait obtenue) afin de vivre son conte de fées.
Le modèle qui l’avait séduite était une copie peu originale d’une sorte de costume d’autrefois, en soie de couleur ivoire, le tout très épuré comme elle l’aimait. Jusque-​là, tout va bien… Ensuite, les choses se sont compliquées au moment des multiples essayages. Mon amie s’est rendue à la boutique pour les mesures de sa future robe de mariée qui allait être confectionnée pour elle, comme le sont toutes les robes pour cette cérémonie. Et je l’ai accompagnée. Là, une petite femme en noir très désagréable et très antipathique nous a accueilli. La fée Carabosse? Nous ignorions à cet instant que nous avions l’immense privilège d’être reçues par la Créatrice (avec un grand «C») elle-​même !
L’ accueil déplorable né fit pas peur à mon amie alors que j’avais envie de fuir. Et là, le cauchemar commença…
Mon amie essaya à plusieurs reprises le modèle d’exposition qui était plus large et la «Créatrice» enfila des épingles un peu partout pour prendre les justes mesures. Quelques semaines plus tard, mon amie revint une fois de plus pour des mesures complémentaires. Sa surprise fut énorme: la robe qu’elle passa semblait être celle d’exposition un peu sale mais ajustée à sa taille de manière approximative. Une nouvelle fois, la Créatrice mit des épingles et quelques semaines plus tard, la même chose se produisit: la robe qui semblait rétrécir comme une peau de chagrin à certains endroits du corps et qui gardait un aspect peu net comme si elle avait déjà été portée n’était toujours pas tout à fait juste.
La femme se justifia le ton sec et le regard méprisant: le tissu était de la pure soie sauvage (et donc n’était pas sale comme on aurait pu le penser) et s’adaptait très bien à la morphologie de mon amie car les plis tombaient parfaitement. Mieux encore, elle nous refit le remake sketch de Fernand Raynaud, le ton péremptoire et prétentieux: mon amie né se tenait pas droite et si les manches collaient, étroites sous les aisselles, ce n’était pas grave. Une mariée né doit pas gesticuler ! C’était à elle de s’adapter à la création et non le contraire ! Mon amie né pouvait pas lever les bras à cause des manches serrées, avait du mal à respirer car la taille avait été rétrécie et né pouvait pas faire de grands pas à cause du jupon qui bloquait. Et derrière, l’encolure baillait et pendait… Il fallut refaire des retouches tant mon amie était difforme… Et puis, nous né comprenions rien à la mode, au style, puisque c’était elle, la «Créatrice»…
A plusieurs reprises, la robe fut selon la femme envoyée à l’étranger où se seraient trouvés les ateliers. C’était la raison pour laquelle des semaines se passèrent à chaque fois entre deux essayages !
Au fur et à mesure, les jour s’écoulèrent et la date fatidique du mariage s’approchait à vive allure ! Et toujours pas de robe ! Pourtant, la commande datait de plusieurs mois auparavant !
Finalement, le travail fut achevé et mon amie fut convoquée à la dernière minute. Et pas question de refuser la robe qui ressemblait toujours étrangement à celle d’exposition (mais qui avait été repassée à la perfection) sous peine de perdre l’acompte conséquent !
Que faire à quelques jours du mariage? Refuser l’article qui aurait été fait sur mesure pour elle? Aller voir la concurrence en urgence? Mon amie s’est retrouvée coincée. Aucune autre maison n’aurait accepté de faire une robe sur mesure à une semaine du mariage. Alors, elle a gardé la création très chère payée (mais soie sauvage et création originale de luxe oblige !) sans protester et l’a portée.
Ce jour-​là, le court voile pendant le long du visage, mon amie est arrivée à petits pas à la mairie dans sa robe terne très étriquée, sans oser bouger les bras ramenés sur le devant de la jupe droite flasque, le bouquet artificiel entre les mains et avec la peur d’éclater à chaque respiration dans le corset, pendant que le col baillait dans le dos ou glissait sur le coté de l’épaule. C’est ainsi vêtue «sobrement» que mon amie a vécu