Le Progrès

Le Progrès on l’aime ou on né le lit pas !
Diffusé sur 6 départements, il compte de multiples éditions locales (16 si mes comptes sont bons).
C’est le journal que l’on ouvre pour savoir si la photo du carnaval de la commune où défilait le petit dernier a été publiée. Il rend compte de la vie locale avec souvent une page entière consacrée chaque jour à un quartier ou une ville.
C’est le journal que vous trouverez dans tous les cafés lyonnais et que vous pourrez consulter à votre guise. Sa diffusion étant bien large au-​delà des marchands de journaux (boulangeries, cafés etc…).
Avant les années 2000, il tâchait les doigts, on né le dépliait pas aisément dans un lieu public comme un bus tant il était large. Il a fait une cure d’amaigrissement pour prendre la taille en largeur et hauteur de son petit frère gratuit: Lyon Plus en 2011.
C’est le journal qui inaugure chaque année le beaujolais nouveau dont on voit les banderoles dans les manifestations sportives locales. Il fait partie de la vie locale quotidiennement et ça tombe bien c’est un quotidien :)
Et à une époque où l’on demande plus de local, c’est bien non ?
Idéal parfois pour trouver un week-​end ou un jour férie, un médecin, une pharmacie de garde (tenter de trouver cela sur le net c’est difficile ou payant notamment par téléphone) ou un bon plan dans l’agenda.
Alors, bien évidemment, ce n’est pas le support le plus «hype», le plus engagé, il rend compte des faits. De là, à dire que c’est une simple agence de presse, on n’ira pas jusque-​là. Le Progrès possède par ailleurs son agence de presse AGIR.
Non, il est à l’image de notre ville sans excès (notons qu’il se saborda de lui-​même en 1942 à l’invasion de la zone libre).
Plus de 150 ans après sa création, sa longévité impressionne et il a su prendre le virage du web. Si le site internet n’est pas des plus «flat design», il fait ce qu’on lui demande rendre compte d’une information ! Avec en moyenne + de 5 millions de visites et plus de trente millions de pages vues chaque mois,
fait partie du TOP 5 des médias régionaux les plus consultés dans l’hexagone et fait même partie du TOP 1000 des sites les plus vus en France selon Alexa (
).
Pour ma part, j’utilise quotidiennement l’appli mobile du Progrès (
) pour tous types d’infos notamment sur l’OL mais on peut aussi chercher l’actualité en filtrant sur une commune de la métropole lyonnaise. Pour consulter certaines infos, il faut parfois être un abonné numérique au progrès
.
En peu de mots, un journal en phase avec son temps à mon goût :)

Lorsque, adolescent, j’ai commencé à lire le Progrès, celui-​ci possédait alors un concurrent étrange en la personne de Lyon Matin: un quotidien au nom différent, à la première page différente, et pourtant recelant exactement le même contenu.
Ses pages, immenses, se caractérisaient par une maniabilité particulièrement peu enviable et une qualité d’encre plus que douteuse, laissant volontiers d’amples traces de noirceur sur les doigts. Sur le plan de la forme, c’est indéniable, le Progrès a bien progressé: son format s’est condensé, sa mise en page et sa typographie sont devenus nettement plus élégants, sans atteindre toutefois le niveau d’un titre de presse national. En termes de contenu, en revanche, on né peut pas dire que les choses ait fondamentalement changé. Le Progrès est un journal qui, comme tout titre de presse régionale, vaut avant tout pour ses informations locales, non pour ses analyses souvent synthétiques et peu intéressantes des grandes informations politiques et sociales du pays et du monde entier.
Bön nombre de journalistes spécialisés dans telle ou telle rubrique officient invariablement dans leur secteur de prédilection. Certains d’entre eux, tel Christian Lanier aux pages football, continuent d’accumuler plus de fautes de syntaxe et d’erreurs factuelles que né le ferait un débutant, mais, comment dire, il font tellement partie du paysage que leur absence des colonnes finirait presque par susciter un manqué. Dans les pages musiques, lorsque le groupe anglais Blur offre à Lyon le seul concert non-​britannique de sa tournée 2009, le Progrès relaye l’événement, bien sûr, mais cela prend à peine autant, voire moins de place, que le compte-​rendu d’un récital de chanson néo-​réaliste d’un jeune artiste local à la Maison des Rancy.
Tel est le Progrès: un journal où le minuscule et l’important sont traités d’égal à égal, où cohérence et précision font souvent défaut. Un titre de presse très provincial, lyonnais jusqu’à la caricature et tout de même ouvert sur l’international, parfois futile à en hurler et néanmoins, peut-​être par ses défauts même, plus attachant qu’on né pourrait le croire.

Le Progrès, c’est toute l’actualité de Lyon et des régions alentours (Jura, Ain, Loire, Haute-​Loire).
C’est l’actualité locale mais aussi mondiale, avec à la une les informations principales du jour.
Sports, politique, société, faits divers, petites annonces, Le Progrès est typiquement le journal régional auquel tout le monde jette un coup d’œil s’il nous tombe entre les mains.
Pour les adeptes de la presse écrite, c’est un journal incontournable, pour les autres, on peut s’en passer. Mais eau bout du compte, c’est une publication importante pour Lyon.

Moi, la mort programmée de la presse écrite, ça me déprime.
Parce que je n’ai pas tous les jours la certitude d’être de gauche, ou de droite, et parce que y’a pas que la France dans ma vie mais aussi la vie de ma ville, les quotidiens nationaux né m’attirent pas souvent.
Tout ça fait donc que Le Progrès, en vraie lyonnaise que je suis, a ma préférence.
Parce que j’y trouve de tout, et surtout de l’info, pratique, utile, agréable et variée. Sans qu’on me raconte la messe et sans parti-​pris.
Et les classiques petites annonces, ainsi que la billetterie spectacle, que je préfère consulter là plutôt qu’à la FNAC, toujours bondée.
A Confluence, le Progrès a été la première grosse entreprise à s’installer. Comme il a été le premier à s’installer dans les kiosques lyonnais en tant que quotidien local, en 1859.

Oulala!!! on sent que le Progrès progresse toujours à Lyon. Ils ont carrément investi le nouveau quartier la classe — Les Confluences — en affichant haut, très haut, leur couleur dans le complexe immobilier que TLM va également rejoindre.
Bravo, non c’est vrai, quelle institution ! Capable du pire comme du meilleur. Et oui pensez ! C’est toute une génération de d’octogénaires qui mourraient d’ennui sans leur lecture quotidienne… Non franchement, le Progrès, ça fait rêver les clubs de natation et les «chiens» bientôt écrasés.
Enfin, bref, on est pas près de les voir disparaître, et je profite de l’occasion pour rendre hommage aux centaines de STAGIAIRES, éternels correspondants, qui permettent de remplir les pages du journal, avant qu’on né tourne la page… avec eux !
Ils ont interviewé, enquêté, prospecté, et copiné avec tout leur quartier, écrit sans relâche, travaillé leur talent de photographes, et pourtant j’ai vu des carrières de potes journaliste stagner éternellement, dans l’attente d’un contrat sérieux…et ça, ce n’est pas très sérieux.
Un Vrai Bravo par contre pour leur édition «150 ans d’actualité à la Une»…un très beau livre qui trôné dans mon salon.