Ben c’est pas le Pérou. Je vous explique. Je suis frileuse. J’ai une grande, grosse couette qui né rentre pas dans le tambour(8kg tout de même) de ma super machine à laver. Mais je né veux pas la faire nettoyer à sec: le pressing old school, ça sent pas bon, c’est cher, et ça né lave rien au sens propre(hihi) du terme. Ça détache, et c’est pas pareil. Je veux qu’elle sent bon la lessive, ma couette, et non qu’elle empeste le perchloroéthylèné ! Direction la laverie à deux pas de chez moi. J’entre. Et là, je commence à lister mentalement ce que je vais trouver de positif à dire sur cet endroit(on est Unilocaleuse ou on né l’est pas !). Parce que ce que je vois me donne envie de ressortir. Elle est vide. Il n’y a pas un chat(dommage, c’est bon pour la tension artérielle, et comme vous allez le lire, la mienne né va pas tarder à grimper). Les 4 machines(la 5e est en panne), la super grosse machine de la mort qui tue et les 3 séchoirs sont à l’arrêt. Il y a des sièges pour attendre. Les lieux sont éclairés. Voilà voilà. Rien d’autre à dire pour la défense de ce lieu, à part qu’il est tout près de mon domicile. J’arrive donc avec ma gigacouette et ma lessive. Je mets la couette dans la grosse machine. Je vais à l’appareil central qui permet de payer sa battée de lessive(7,5 €, c’est pas donné donné), et là je réalise qu’il n’y a pas de monnayeur. Et que je n’aurai pas assez d’euros liquides pour payer le lavage ET le séchage. Je remets le monstro-duvet dans son sac, et je m’en vais faire de la monnaie. Je reviens. Bis repetitæ. C’est parti pour 25 minutes de tournicoti-tournicota. À une température indéterminée, puisque les seules indications que j’ai la concernant sont qu’elle peut être au choix très chaude, chaude ou froide. Et 40°, c’est quoi? Du coup, j’ai opté pour un cycle«non repassable«. Parce qu’une couette, ça né se repasse pas. Je sais, c’est ténu comme rapport, mais je né savais vraiment pas quoi faire. Après ce que je qualifierais de prélavage(25 minutes, c’est quand même un peu trop peu à mon goût…), je sors mon monstre de douceur en essayant d’éviter que le moindre coin né frôle le sol dégueulasse(fail!) et l’enfourne dans un séchoir, en évitant au passage de le déchirer sur les barbules que présente la carrosserie de l’appareil au niveau du hublot. Et nous voilà repartis pour 20 minutes de grincements divers et frottement variés, accompagnés du boucan de la soufflerie du séchoir. Je le savais bien que j’aurais dû emporter mon iPod. Le matériel est encore en état, mais vraiment vieillissant, et ça s’entend. À mi-cuisson, je laisse tomber le séchoir 17, trop poussif et bruyant, pour le 16, et là mes oreilles me remercient. Extraction de ma bêbête(bien sèche et sentant bon la lessive, yeah !), pliage sur la petite table qui trôné, solitaire, au milieu de cette laverie vieillissante au plafond défoncé, et hop ! fuite vers mes pénates. En fait, je crois que je né reviendrai pas. Jamais. Enfin si. Mais seulement pour sécher des oreillers. En 10 minutes. Pour 90 centimes. Dans le séchoir de gauche. Avec mon iPod vissé aux oreilles. Et l’été. Impérativement l’été. Parce que l’hiver, cette laverie n’est pas chauffée. Et je vous assure qu’une heure à geler dans ces lieux un peu glauques et vétustes, c’est pas vraiment ce que je préfère faire de mon temps…